Projet de terminal de Contrecœur : message aux membres de CargoM

Chers partenaires membres de la grappe Cargo Montréal,

À titre de vice-président, Contrecœur de l’Administration portuaire de Montréal (APM), je souhaite vous faire part de l’avancement de notre projet de construction d’un terminal de conteneurs à Contrecœur, qui représente le plus grand projet d’infrastructure de l’histoire contemporaine du Port de Montréal.

Le Port de Montréal arrivera sous peu à sa pleine capacité terrestre sur l’île de Montréal. En 2018, nous avons enregistré une 5e année record consécutive et nous avons vu transiter 1,7 million de conteneurs EVP sur nos quais. C’est une excellente nouvelle pour l’économie québécoise et canadienne. Mais pour nous, cette croissance nous oblige à développer de nouvelles infrastructures pour maintenir une capacité de traitement optimale des conteneurs, et ainsi assurer l’avenir du transport de marchandises à Montréal.

Le gouvernement du Canada nous appuie dans cette démarche. Le maintien de la capacité et de l’efficacité de manutention des conteneurs de notre port est crucial pour la prospérité nationale. Pour cette raison, la Banque de l’infrastructure du Canada (BIC) a confirmé, le 4 décembre dernier, son soutien au projet de terminal de Contrecœur en s’engageant à le financer jusqu’à 300 millions de dollars. Ce financement de la BIC est une reconnaissance du caractère transformateur du projet de terminal à Contrecœur. Il permet au Port de Montréal de poursuivre ses démarches, en collaboration avec le secteur privé, afin de compléter le montage financier du projet. Rappelons que cet engagement fait suite au protocole d’entente, signé en août 2019, prévoyant que la BIC fournisse à l’APM son expertise en vue de planifier la conception, la construction, le financement, l’exploitation et l’entretien du terminal.

Nous profitons également de l’expertise de partenaires de premier plan pour structurer ce projet majeur : nous sommes conseillés par la firme d’ingénierie Arup pour les aspects techniques du projet, par BMO pour le montage financier, et par Dentons en ce qui concerne la dimension juridique.

Nous savons qu’une fois réalisé, ce terminal générera plusieurs occasions de développement d’affaires pour le secteur du transport et de la logistique. Il est donc opportun pour l’APM de poursuivre le dialogue avec les entreprises de ce secteur afin qu’elles se préparent à saisir ces occasions d’affaires. Ainsi, l’APM a convenu avec la direction de CargoM de vous informer, sur une base régulière, de divers aspects du projet. Nous comptons, par exemple, collaborer avec la grappe afin de développer des stratégies d’optimisation des déplacements entre les terminaux sur l’île de Montréal et celui de Contrecœur.

L’environnement : au cœur du projet de terminal

Cette première communication concerne nos démarches en vue d’obtenir l’autorisation et les permis environnementaux. Cette autorisation et ces permis sont indispensables et préalables à la construction du terminal. Notre équipe de l’environnement collabore depuis plusieurs années avec les ministères et les parties prenantes sur le terrain pour que l’APM évalue l’impact du projet sur le milieu et conçoive des mesures de mitigation des risques et de compensation des habitats.

Ainsi, nous avons soumis à l’Agence d’évaluation d’impact du Canada (AÉIC, qui relève du ministère de l’Environnement et Changement climatique du Canada – ECCC) notre évaluation d’impact environnemental en octobre 2017. Nous poursuivons actuellement les échanges avec l’AÉIC ainsi que les différents ministères fédéraux et provinciaux qu’elle consulte.

De façon plus précise, nous avons reçu, à la suite de la soumission de notre étude d’impact, une première série de questions de l’AÉIC en mai 2018. Nous devons fournir des précisions sur divers aspects de l’étude, un processus normal qui nécessitera encore quelques mois.

La recherche et l’analyse pour y répondre ont exigé près d’une année de travail pour l’APM et ses collaborateurs. Une deuxième vague de questions et de commentaires de l’AÉIC et d’autres ministères nous a été transmise en septembre 2019. Il est possible qu’une troisième série de questions nous soit transmise par l’AÉIC en 2020. Une fois que nos informations seront conformes aux attentes de l’AÉIC et des ministères consultés, elle produira dans les 30 jours un rapport préliminaire et le public disposera ensuite de 30 jours pour consulter et commenter ce rapport. Enfin, le ministre d’ECCC pourra accorder l’autorisation au projet. Suivra ensuite l’obtention des permis du ministère des Pêches et Océans (MPO) et ECCC.

En action, sur le terrain

Pendant ce temps, sur le terrain, nous menons plusieurs initiatives de consultation des parties prenantes incluant les nations autochtones, et de compensations environnementales :

  • De concert avec la nation abénaquise, des mesures de compensation pour l’hirondelle de rivage, une espèce en péril, ont été initiées en avril 2019 et une deuxième phase est prévue pour avril 2020. Plusieurs des nichoirs installés sont déjà utilisés par l’hirondelle de rivage.
  • Le plan de compensation pour la perte d’habitat du chevalier cuivré et du poisson en général est en préparation.
  • Nous procédons à une analyse géotechnique (capacité portante) et environnementale des sols en effectuant des relevés sur l’ensemble du site (terre ferme et lit du fleuve).

Par ailleurs, l’APM collabore avec les intervenants en développement économique en vue de développer la zone industrialo-portuaire Contrecœur-Varennes. Nous ferons également la promotion du projet dans le cadre des consultations sur la nouvelle vision maritime du Québec.

Ensemble, gardons le cap!

Pour terminer, je rappelle qu’en janvier dernier, l’APM a annoncé sa décision de travailler en priorité avec ses opérateurs de terminaux, la Société Terminaux Montréal Gateway (MGTP) et Termont Terminal, pour accélérer l’exécution de sa stratégie d’affaires en vue de la réalisation de son projet de terminal à conteneurs de Contrecœur. En effet, ces deux entreprises ont contribué, depuis plusieurs décennies, à la croissance du trafic des conteneurs via le Port de Montréal. C’est en bonne partie grâce à l’ensemble de nos partenaires et à leur engagement que nous nous trouvons aujourd’hui devant l’opportunité de développer le site de Contrecœur.

Je conclus ce message en soulignant que nous sommes fiers de compter l’industrie du transport et de la logistique parmi les partenaires du Port de Montréal. Par l’entremise de CargoM, l’APM a bénéficié de plusieurs occasions de maillage et de collaboration avec d’autres organisations de la grappe. Nous souhaitons continuer à le faire, notamment en vous informant des développements de notre projet de terminal sur une base régulière. De plus, nous vous invitons à nous faire part de vos questions ou commentaires à l’adresse suivante : VPContrecoeur@port-montreal.com.

Cordiales salutations,

Ryan Dermody

Vice-président, Contrecœur

 

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2100, av. Pierre-Dupuy
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